Dès 1140, Mathieu I er, duc de Lorraine, encourage l'installation de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem sur ses terres. Il en subsiste la tour de la comman- derie Saint-Jean-du-Viel-Aître à Nancy.
Une commanderie regroupait habituellement des terres cultivées (champs, vignes, forêts) et plusieurs bâtiments : chapelle, logements, cuisines, dortoirs, ateliers, moulins, écuries ou encore pigeonniers. Ces ensembles, souvent entourés de murs, étaient parfois fortifi és selon les besoins de l'époque.
Les Hospitaliers construisent au fi l du temps plusieurs bâtiments d'in- térêt public à Laxou, dont l'hôpital Saint-Jean-Baptiste, situé autre- fois au 27-29 rue Édouard Grosjean (aujourd'hui disparu).
Au 28 rue Édouard Grosjean, une ancienne maison porte encore une « enseigne parlante » : une bêche et une faucille gravées sous une croix de Malte. (Elle aurait appartenu au jardinier de l'hôpital.)
En 1176, les Hospitaliers obtiennent les droits seigneuriaux sur Laxou, qu'ils conservent jusqu'à la Révolution en 1789. Ils partagent alors ce fi ef avec les familles nobles de Lenoncourt et de Ludres. Laxou est alors un lieu stratégique : ancien, peuplé, proche de la forêt.
Lors du siège de Nancy en 1633 par Louis XIII, des remparts sont construits autour de Nancy (en passant par Laxou) pour bloquer les troupes du duc de La Force. Le sentier des Remparts garde aujourd'hui la mémoire de ces événements. À cette époque, Laxou sert également de cantonnement pour les troupes françaises.