4- L’ÉGLISE SAINT-GENÈS

Une église au fil du temps

L'église actuelle est le cinquième édifice religieux. Le plus ancien est bâti au VIIᵉ siècle par Saint-Bodon, 17ᵉ évêque de Toul. En 1463, une autre chapelle est construite. Elle reçoit en 1476 la visite de Charles le Téméraire. En 1501, un 3ᵉ sanctuaire est bâti sous le nom de Chapelle de la Ville de Laxou.

Puis une église plus grande est bâtie en 1513, tout en gardant une partie de la précédente chapelle. En 1842, le maire de l'époque signale que la voûte menace de tomber en plusieurs endroits. En 1866, la reconstruction de l'église est décidée.
La pose de la 1ʳᵉ pierre de l'église actuelle a lieu le 8 juillet 1877, sous la direction de l'architecte Léon VAUTRIN.

église du XVIᵉ siècle d'après M. TONNERIEUX

Son originalité

• Pour des raisons de construction, le cimetière est déplacé à son emplacement actuel, et l'église change d'orientation : au lieu de l'axe traditionnel Est-Ouest, elle est bâtie Nord-Sud.
• La pierre d'Euville ou de Savonnières est appréciée pour sa résistance et sa facilité de taille, pour les éléments majeurs comme le clocher, les piliers et les fonts baptismaux, tandis que le reste du bâtiment est en pierre locale.
• En 1877, il faut acquérir un terrain adjacent pour créer le choeur. Le propriétaire réclame une somme jugée exorbitante. Faute d'accord, une cloison en bois est installée au niveau du 5ᵉ pilier pour fermer provisoirement l'église.
• En 1930, une tentative est faite pour reprendre les travaux, mais le nouveau propriétaire du terrain refuse lui aussi de vendre, craignant une perte de luminosité sur sa maison. La commune construit donc une nouvelle travée et un mur, contre lequel est placé l'autel.

Résultat : une église sans choeur, fait rare dans l'architecture religieuse !

Qui est Saint-Genès ?

Saint-Genès est choisi en 1501 comme saint patron… sans que l'on sache pourquoi. Comédien du IIIᵉ siècle, il amusait l'empereur Dioclétien en parodiant les chrétiens. Selon la légende, il fut touché par la grâce divine lors d'une représentation et devint insolent à l'égard des dieux romains. Il fut flagellé, brûlé, écorché vif et décapité en 286.

Place de la Liberté